Né sur les cendres encore fumantes du combo stoner MISTER BONES et comptant en ses rangs le vocaliste/guitariste du groupe sludge, THE MIGHTY NIMBUS, Al “The Yeti” Bones, THE GEORGIAN SKULL nous arrive tout droit du Canada. Voilà encore une formation inspirée du hard 70’s de papa et de choses plus actuelles et graisseuses dans l’esprit de DOWN, CROWBAR, CORROSION OF CONFORMITY. Un de plus.

L’album démarre au quart de tour avec « Final Days Of Doom » avec son intro très psychédélique et… doom…purement sabbathienne. Voilà qui s’annonce bien ! Tempos pachydermiques, guitares ultra heavy et basse groovy à souhait, je crois bien tenir mon nouveau groupe fétiche. La suite sera bien plus rapide et agressive, un croisement entre ENTOMBED et DOWN. La voix de Yeti est très puissante et mélodique avec un côté graisseux proche des growls death par moment. Ecoutez « Demon Crippler » pour vous en persuader. Les titres sont bien exécutés et envoyés avec fougue. « Hearts Burning », le troisième titre enfonce le clou avec ses accélérations quasiment death metal.
Et puis ça avance, et on a l’impression d’entendre encore et toujours le même morceau. Pire, les morceaux commencent même à nous rappeler TRES fortement certains titres de PANTERA (fans du premier combo d’Anselmo, écoutez « Becoming Machines »… pas flagrant ça ?)
On navigue, par la suite, entre le sympa, le pompage et le franchement emmerdant. Moi qui pensais avoir trouvé ma nouvelle formation fétiche. Déception.
Quelques qualités peuvent être tout de même soulevées. Des compos souvent assez pêchues et un vocaliste qui nous fait penser tour à tour à Anselmo, Pepper Keenan, et même Ian Astbury (THE CULT) sur les passages les plus mélodiques. Les grattes sont bien en avant et puissantes, la basse groove comme si sa vie en dépendait et le batteur possède une frappe de mammouth sous amphét’.
Des qualités donc, mais des défauts qui finissent par avoir raison de notre patience.
A commencer par cette impression de « déjà-vu » (pour être gentil) un peu trop récurrente à mon goût. Un bon blind-test me suffit pour vérifier mes connaissances en musiques heavy. Là, j’ai eu clairement l’impression de perdre mon temps tant les inspirations sont grossièrement présentes. Ecoutez « Hunting The Ghost », le premier qui répond gagne un gros bisou.
Ensuite, l’impression de remplissage avec des titres pseudo psychédéliques super longs et chiants (« Intermission » et sa guitare folk pas accordée, « Where The Demons Dwell » ballade blindée d’effet avec une voix limite fausse), finit de nous achever. 11 titres pour 53 minutes, personnellement j’aurais taillé dans le vif en retirant, au moins 3 morceaux histoire de rendre le truc un peu plus digeste.

En bref, et pour ne pas perdre une minute de plus, un disque pas franchement mauvais mais qui aurait très certainement nécessité un plus gros travail sur, d’une part, son homogénéité, et d’autre part, ses influences un peu trop flagrantes. A conseiller aux fans hardcore de sludge et à ressortir lors de vos soirée blind-test.


Rédigé par : Dixie Whiskey | 08/20 | Nb de lectures : 10652